Michele Paco Castagna : le speedway passionnément

Michele Castagna alias Paco Castagna pilote de l’équipe nationale Italienne et  l’un des meilleurs espoirs du speedway Italien actuel a livré a Csokipuncs Speedway une interview riche de passions et de sincérités.

DSC_6272Bonjour Paco et merci de nous donner un peu de ton temps afin de répondre à cette interview. En préambule, peux-tu te présenter..

Bonjour à tous. Et bien j’ai 19 ans et je vis à Vincenza en Italie (situé à une vingtaine de km de la piste de Lonigo). Je roule pour le club de Terenzano (le club accueillant le Grand Prix de Speedway). Cela fait si longtemps que j’ai contracté cette maladie qu’est le speedway : 19 ans ! Comme tu peux l’imaginer, tout petit j’accompagnais toujours mon père avec ma famille sur les courses. Ensuite vers l’age de 5-6 ans, j’ai commencé sur les pistes de speedway à avaler tours après tours sur ma Malaguti Grizzly 10 (50 cm3). Ensuite j’ai intégré l’école de speedway de la fédération Italienne jusqu’au jour où j’ai eu un énorme crash. C’est lorsque j’ai repris le speedway il y a cinq ans que tout s’est passé.

Paco, tu es le fils d’Armando, le fameux pilote Italien des années 80. En as-tu marre d’entendre sur chaque course, les speakers te présentant comme étant « le fils de » ? Comment gères-tu cet héritage ?

Et bien, je ne peux que m’y habituer, il n’y a pas grand-chose à faire. Honnêtement je ne m’en soucis pas en fait. Je n’y pense pas vraiment même si j’entends à chaque fois la même chose. En fait, le seul problème avec ce parallèle est que les clubs s’attendent que je fasse de grandes choses et que je gagne courses sur courses mais si je suis encore un jeunot en speedway. Je ne suis pas encore un pilote professionnel courant 4-5 fois par semaine. Je ne suis qu’un pilote parmi tant d’autres anonymes. Parfois les gens reconnaissent mon nom sur le derrière de ma combinaison et se disent « tiens ! Voyons ce qu’il a dans le ventre ». J’essaye sur chaque manche d’arriver le premier, puis lorsque cela arrive, je frappe mon torse en définitive car je pense qu’il y a peu de gens croyant en moi c’est la raison pour laquelle j’essaye de creuser mon propre sillon.

Plutôt que te demander comment tu as découvert le speedway, peux-tu nous dire pourquoi tu t’ai dirigé vers le speedway plutôt que d’autres disciplines comme le cross, l’enduro ou la vitesse comme les grands pilotes tels que Agostini ou Rossi ? En outre, que ressens-tu lorsque tu glisses dans une courbe ?

Depuis toujours je suis tombé amoureux des motos. Il n’y a pas de plus grosse passion que la moto pour moi ! Un Dimanche tu ne pourras jamais m’extirper d’un sofa lorsque passe sur une chaine, du motocross ou du MotoGP ! C’est une passion familiale. Ma mère m’a dit que lorsque j’avais deux ans, en regardant des cassettes des courses de mon père assit sur une chaise, je m’agrippai à cette dernière tout en essayant moi aussi de faire des départs… C’est dans mon sang, il n’y a vraiment que cela qui ne m’intéresse !

DSC_7134 Paco, si tu pouvais choisir entre passer la plus exaltante nuit de ta vie en compagnie d’une extraordinaire femme Italienne comme Monica Bellucci, Alessandra Mastronardi ou Caterina Murino (diner aux chandelles avant d’aller à la Scala de Milan, la Dolce Vita en somme) ou finir dernier à une course de speedway, laquelle proposition choisirais tu ?

Sans aucun doute, la course de speedway en restant avec mon team la nuit durant afin d’essayer de comprendre ce qu’il s’est passé. Puis j’espère qu’au moins une de ces jolies dames ne m’en voudra pas trop d’être en retard pour le diner ! Hahaha !

Poursuis-tu des études ou travailles-tu en parallèle du speedway ? Souhaites-tu devenir pilote pro dans le future ?

J’ai obtenu mon bac en début Aout, c’est super ! Maintenant je vais chercher un job afin de gagner un peu d’argent. Je souhaite devenir pro même si la situation actuelle n’est pas la meilleure mais mon but est bien celui-ci. J’essaye de donner le meilleur de moi en Europe ce qui me permettrait peut-être d’être appelé par un club Anglais. C’est l’endroit où tu dois être pour apprendre le speedway.

Pour toi Paco, quelles sont les qualités requises pour devenir un pilote de speedway ?

Définitivement, un bon caractère, de la « gnaque », et un gros cœur. L’esprit du gagneur j’appelle ça ! Le reste venant avec. Je pense que le talent n’est pas aussi important en speedway. Je ne pense pas être muni d’un talent naturel mais je « m’arrache » en entrainement vraiment tous les jours pour y arriver. J’ai réussi à développer ma ténacité : lorsque je perds une manche  j’arrive à analyser rapidement la raison tout en gardant la tête froide afin de repartir pour une autre manche sans être démoralisé. L’amour du jeu.

DSC_7243 A propos de ton team, et équipiers : quel est l’effectif de ton team ? Qui sont t’ils ?

Et bien ils ne sont pas vraiment nombreux. J’ai mes deux mécaniciens : Sossi qui est l’ancien meccano de mon père ainsi que Simone ancien pilote de speedway. Il y a bien sur Armando qui m’aide comme un père peut aider son fils. J’ai une psychologue du sport et docteur à plein temps  qui suggère une grosse équipe mais elle m’aide amicalement à conserver ma concentration et aussi dans mon suivi diététique et dans mes entrainements durant les courses à Terenzano ainsi que durant la période hivernale. Je dois aussi citer Simone Terenzani et Alessandro Dalla Valle qui sont respectivement manager et technicien à la fédération Italienne qui m’aident sur les pistes.

Combien as-tu de machines as-tu ? Combien utilises-tu de moteurs durant une saison ?

Je n’ai pas pléthore de matériel. J’ai deux machines complètes avec deux moteurs de rechange que j’utilise tout au long de la saison. Parmi ces moteurs figure toujours mon premier Jawa que j’utilise depuis 4 ans ! Si nécessaire, j’achète des pièces. Je ne suis pas un pilote pro ayant besoin d’avoir des machines stockées en Pologne et en Angleterre !.

Quel type de châssis utilises-tu ? (JRM, Stuha ?)

J’utilise des moteurs Jawa montés sur des chassis Jawa.

Tu utilises des jantes particulières ayant des rayons fixés à l’extérieur de la jante et non à l’intérieur. Pourquoi ce choix ? Qui fabrique ces roues ?

C’est une compagnie Italienne s’appelant KINEO qui est aussi présente en Motogp et en superbike. Il y a quelques autres pilotes de speedway ont utilisés et utilisent encore ces roues. Je trouve qu’elles offrent un plus lorsque tu es dans l’extérieur d’une courbe. Elles sont vraiment biens et je les trouve superbes non ?

DSC_5735 Même tes pneus ne sont pas les habituels Mitas Tchèques : tu sembles préférer des Golden Tyres : pourquoi ce choix ?

Cette nouvelle compagnie, investit énormément en recherche et développement depuis 4/5 ans pour concevoir et proposer un nouveau pneu de speedway. Nous sommes quelques pilotes Italiens à tester ces pneus depuis le début et nous en sommes tous venu à la conclusion, que ces pneus sont très bons, voir supérieur aux Mitas. Le boss de cette compagnie adopte une vrai éthique dans son job et pour moi, c’est sympa d’apporter mon aide à ce genre de personne (maintenant se sont ces pneus qui m’aident !).

J’étais surpris (et content) lorsque j’ai vu pour la première fois tes machines. Tu utilises des Jawa et non des GM. Pourquoi utilises-tu des Jawa en lieu et place des GM pourtant utilisés par plus de 90 % des pilotes de speedway ?

Oui c’est vrai, j’utilise des Jawa, l’un des derniers ! Les Jawa sont des bons moteurs. A mon avis peut-être pas aussi bons lorsqu’ils sont d’origines que les GM mais en les préparant, les performances sont alors comparables. Pour un pilote de speedway de mon niveau, l’acquisition des moteurs Jawa sont à ma portée. L’acquisition + la préparation d’un Jawa me revient moins cher qu’un GM. Lorsque je serais au niveau où seul le moteur fera la différence, alors je réfléchirai aux GM.

Qui prépare tes moteurs ? Est-ce Tomasin R&D ?

Non, il n’est pas mon préparateur moteur. Tomasin me fournit mes systèmes de démarrage utilisés entre autre par Woffy. Ce sont des systèmes d’une grande innovation pour le sport !

Quel est ton budget pour une saison (motos, moteurs, logistiques etc…) ?

Je peux simplement dire qu’il est élevé et que ces budgets peuvent varier pour chaque pilote en fonction du nombre de courses courus et du lieu de ces courses. Mais la passion est la passion, on ne peut faire grand-chose avec elle !

DSC_7629 As-tu des sponsors t’aidant à boucler tes budgets ? (Bitubo ? Domino ? Dainese? Nils Lubricants ?)

Oui, il y a pas mal de personnes sympas qui m’aident comme les noms que tu as cité et il y a aussi des amis qui m’apportent leurs aides tels que PPG, PLD ou F.lli Bari

Paco, tu es l’un des meilleurs pilotes italien dans le championnat Italien (avec Franchetti, Covatti, Vicentin). Actuellement pour quel club cours-tu ? Quelle est la situation du speedway en Italie ?

Et bien, il n’est pas dur d’atteindre le haut du championnat. En effet, nous avons peu de pilotes et en ce moment, certains d’entre eux sont blessés. Il est donc dur de faire de grands meetings mais nous faisons tout pour améliorer les choses. Je pilote pour le club de Terenzano Olimpia. Le speedway est très peu populaire en Italie. La raison est simple, en Italie, les gens adore regarder des joueurs payés des millions de dollars faire des allers-retours avec un ballon sur un terrain. Ils ne s’occupent pas des autres sports trop occupé à s’entre tuer au nom de leur club dans les stades. C’est déplorable. En outre il est à noter que nous avons très peu de circuit dans le nord de l’Italie. La fédération Italienne travaille dur sur ce dernier point.

Quels sont tes projets ? Souhaites tu évoluer dans d’autres clubs Européens prochainement ?

Je fonde beaucoup d’espoir dessus. Mon premier choix serait l’Angleterre. L’Allemagne serait aussi super ! J’aimerais pouvoir dès cette année ou l’année prochaine avoir la possibilité d’essayer.

DSC_7156 Quels sont les pistes que tu affectionnes particulièrement ? Préfères-tu les petites pistes anglaises ou des pistes plus grandes comme en Pologne ? Quel est ton opinion sur la piste de Terenzano : nombres de pilotes trouvant cette piste particulièrement glissante dans des conditions météos humides ?

Je n’ai pas eu beaucoup l’occasion de tourner sur des anneaux en Angleterre ou en Pologne. J’aime beaucoup Terenzano, ce qui n’est peut-être pas le cas des autres pilotes. J’adore Gorican (Croatie) : une superbe piste propice aux dépassements. J’aimerais beaucoup y retourner. Olching et Güstrow (Allemagne) furent aussi très sympa à piloter. En fait je n’ai pas de piste privilégié.

Durant la manche qualificative de la speedway world cup qui a eu lieu en Mai dernier à Miskolc (Hongrie), tu as livré des très belles manches (1,3,1,3,0) avec un remarquable « fighting spirit » tout comme Nicolas Vicentin et les autres membre de l’équipe Italienne. Quel est ton analyse de la prestation de l’équipe Italienne sur cette course ?

Oui nous avant pris part à cette course en tant qu’outsiders. Nous spéculions sur une 3 ieme ou 4 ieme place sur le papier mais j’ai cru en nous. J’ai vraiment voulu insuffler un esprit de corps dans cette équipe Italienne. Je voulais absolument que l’équipe Italienne se qualifie car je voulais aller à King’s Lynn ! Mes 8 points sont un bon résultat. J’aurais « scorer » 11 points si la première manche n’avait pas était stoppé alors que j’étais devant les 3 meilleurs pilotes des 3 autres teams ! J’ai tout de même gagné 2 manches en ayant pourtant des mauvais « start » et en passant des pilotes sur des portions de pistes n’offrant pas la possibilité de doubler. Pour autant passer à côté de cette qualification fut une grande déception. Nous étions en tête du meeting jusqu’aux quatre dernières manches. Nous avons aussi joué de malchance : les arbitres ayant stoppés quatre manches alors que nous étions devant ! En outre Covatti et Franchetti se sont crashés. Mais ceci est le speedway ! Fair-play pour l’équipe Américaine !

plant1 Tu as récolté 7 points (1,3,1,1,1) à Mâcon (France) durant la ½ finale du championnat d’Europe. En atteignant la septième place, tu n’es pas qualifié à la finale de Güstrow (Allemagne) le weekend prochain. Je t’ai observé durant les séances d’entrainement du matin : tu étais très rapide avec de bons setups et de bonnes trajectoires. Durant la course, j’ai eu le sentiment que tu n’avais pas un bon feeling sur ta machine. As-tu eu des problèmes avec tes réglages d’embrayage ? (exemple avec le run et re-run de la manche 2).

Du point de vue chrono durant les entrainements, j’étais l’un des meilleurs pilotes (dans le top 4-5) mais la compétition, est autre chose ! Oui j’ai eu de gros problèmes avec mon embrayage. La seule manche que j’ai remporté est en tentant l’impossible dans un extérieur de courbe. J’ai alors cassé mon châssis et dans ma dernière manche décisive, j’ai « pincé »ma roue arrière alors tu peux imaginer ! Avec un petit point de plus j’étais qualifié. Ce petit point que j’avais acquis en étant deuxième durant ma dernière manche avant d’avoir ce problème de roue. De nouveau la loi du speedway mais même pour ce genre de mésaventure, tu dois apprendre quelque chose. J’étais avec les autres, essayant de pousser à fond mais il était impossible de passer alors !

SI des pilotes comme Milik, Pawlicki ou Loktaev se désisteraient de la finale de Gustrow pour privilégier le GP challenge à Poole (UK), as-tu une chance d’être appelé tout de même malgré ta septième place ?

Je ne spécule pas du tout sur cette situation. Si je reçois un appel, je préparerais mes bagages et prendrais la route un sourire aux lèvres.

DSC_6239 En 2012 et 2013 tu as été appelé en tant que réserve au Grand Prix d’Italie. Malheureusement, tu n’as pas couru. Nicolas Vicentin au dernier GP d’Italien, a pris part à la manche 17 mais a rencontré un problème avec sa machine. Paco, quel est peut-être la différence entre des pilotes comme Ward, Holder, Woffy ou Hampel et d’autres pilotes (issus du championnat Italien par exemple) ?

Eh bien, pas mal de différence : Ward et Holder ont un talent, un très gros talent sur leur machine. Woffy a du talent mais travail beaucoup pour l’avoir. Herbie (Greg hancock) est l’homme  qui travaille pour obtenir des bons résultats. Il a une très grosse expérience et une grande éthique. Pour nous et plus particulièrement en ce qui me concerne, je ne cours pas énormément. Ce mois-ci, j’ai participé à 4 courses et je n’ai eu aucun entrainement. Lorsque j’aurai cinq courses programmées en une semaine, je te dirai exactement la différence…

Que représente cette tortue que tu arbores sur tes t-shirts ? Est-ce ta mascotte ? Que signifie aussi ce nombre 411 ?

La tortue symbolise la lenteur. J’estime ne pas être suffisamment rapide en ce moment mais cette fameuse tortue porte un casque de l’armée avec un Pacman et une inscription « born to ride » dessus. Cela me représente. Lorsque je serai plus rapide, je choisirai une bestiole plus rapide (rire).

Pour ce qui est de 411 : étant né un 4 mars, j’adore ce chiffre depuis tout petit. 11 est le nombre fétiche de mon père. Il porté toujours ce numéro même sur les GP. Disons que c’est le nombre des Castagna ! 411 , 3 chiffres comme les stars de motocross !

Sur tes machines on trouve deux inscriptions au feutre : Maya et Eleanor. Quels sont les différences techniques entre Maya et Eleanor ?

Il n’y a pas de différence notoire. J’ai donné ces noms à mes machines. Je leur parle quand je roule avec. Nous ne formons qu’un. Beaucoup de personnes penseront que je copie V.Rossi mais j’ai commencé à surnommer mes machines de cross lorsque j’avais 6-7 ans et depuis ce temps-là je continue. Maya et Eleanor sont mes confidentes, et cela m’aide beaucoup.

DSC_7239 Tu as un autocollant “58 SIC” sur tes machines en mémoire du pilote de GP italien Maco Simoncelli décédé tragiquement en 2011 durant une course. Comment gères tu la peur lorsque tu es sur ta machine ?

Oui, j’ai sa photographie dans ma chambre ainsi que dans mon atelier. C’était un héros, arborant tout le temps un large sourire. Un « salaud de compétiteur » qui travaillait énormément pour chaque point. J’essaye de ne pas penser aux risques. La peur est une grosse bataille pour moi. J’ai toujours en mémoire cet aphorisme de Mr Jordan : “gardez à l’esprit que les limites comme la peur ne sont souvent qu’ illusions »

Quels sont tes pilotes de speedway du passé favoris ainsi que les pilotes actuels que tu adules ?

Du passé, un grand nombre. J’adore les stars du début des années 90 comme Per Jonsson ou Denis Sigalos. Pour ce qui est des « contemporains », je dois avouer que Greg Hancock m’inspire, m’influence sur chacune de mes courses.

Paco si tu devais en un mot Italien, définir le speedway, quel serait-il ?

Ahh, il y a trop de mots, beaucoup trop de mots pour qualifier le speedway. « Passione » je dirais. Cette passion pour le sport qui te maintient en vie…

DSC_7979 Dans ton sommeil, rêves-tu de speedway parfois ?

Tout le temps, des bons comme des mauvais rêves…

Valentin Grobauer, un pilote Allemand, m’a avoué un jour, qu’il avait besoin de speedway comme les junky, de drogues. Peux-tu t’imaginer sans piloter une machine de speedway ?

Haha, Vali a eu une très bonne réflexion ! C’est exactement ceci : de la drogue. Si je devais choisir de pratiquer un autre sport, je reviendrais en arrière rapidement pour refaire du speedway. C’est comme une pulsion, un amour passionné : cette boule de feu embrasant mon thorax quand je suis sur la ligne de départ. Il n’y a pas vraiment de mots pour décrire ceci. C’est la raison pour laquelle je frappe mon poitrail lors d’une victoire : c’est de là que cela vient, de l’intérieur ! Et tu ne peux vivre sans ça !

Réseaux sociaux : as-tu un compte facebook, ou un compte Twitter ?

Oui j’ai une page Facebook et j’utilise Instagram . Cela me permet de m’évader quelques instants avec des amis. En outre cela me permet de rester en contact avec des gens et d’autres pilotes !

Un grand merci Paco et je te souhaite de belles prochaines courses !

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